Les funérailles au Vietnam
Selon un proverbe vietnamien, "la mort signifie le bout du chemin", d'où l'importance d'avoir des funérailles solennelles. Les diverses étapes suivent un ordre précis et sont variable selon les régions...
- Le défunt est d'abord lavé, habillé et parfumé.
- On lui met des vêtements neufs (2 en général) mais on garde les vieux que l'on cale autour du mort dans le cercueil.
- On lui met un peu d'argent dan les mains puis on met ses bas et ses gants (pour en faciliter l'exhumation)
- On lui introduit un peu de riz (9 grains pour les femmes et 7 pour les hommes) et trois pièces de monnaie ou un peu d'or dans la bouche à l'aide de baguettes ;
- Puis, dans un petit sac, une poignée de sel, une poignée de riz au poignet du mort pour que le mort ait de quoi manger et de quoi chasser les démons en l'enfer.
- Le corps repose souvent à terre sur une natte parce que selon le dicton, "celui qui est né du sol y retourne".
- Le mort est ensuite enveloppé d'un linceul de toile blanche couché dans le cercueil.
- Le jour et l'heure des obsèques sont choisis soigneusement. Des bannières et des couronnes de fleurs
accompagneront le cortège funèbre. Ceux qui assisteront aux obsèques suivront le cercueil en jetant de petits papiers dorés sur la route.
- Ensuite la famille consulte un "spécialiste" qui s'occupe des cérémonies des funérailles pour savoir quand sera le moment favorable pour mettre le défunt dans le cercueil, le moment pour l'enterrement, la date de l'enterrement.
- Au moment de mettre le mort dans le cercueil, les proches nés sous le même signe que celui-ci ou "contre" le signe du mort ne doivent pas être présent car le mort peut les faire mourir avec lui.
- Puis on prépare l'autel mais on ne met pas encore le portrait du mort, on le mettra quand le cercueil sera fermé, puis on met un bol d'encens, un bol de riz avec un œuf dur, une baguette hérissée, des fruits, des papiers votifs, des turbans de deuil pour donner après la cérémonie du port du deuil, aux proches (ici dans le Sud on les brûle lors de la crémation).

Une longue veillée du défunt est alors organisée sans interruption jusqu'au jour de l'inhumation ou de l'incinération. Durant toute la durée de la cérémonie funèbre, la famille du défunt porte les vêtements du deuil ; les fils et les filles portent des turbans et des tuniques de gaze blanche ou un chapeau fait de feuilles de bananiers séchées.
Puis la famille doit encore acheter des fruits, des papiers votifs, de la fausse monnaie pour le culte du génie de la terre ßu où a lieu l'enterrement. La veille de l'enterrement, les amis proches se rassemblent pour un dernier hommage, des artistes se produisent parfois comme sur les photos ci-dessous.

A la levée du corps, l'aîné(e) des petits enfants du mort, porte le portrait de son ancêtre et se positionne en tête du cortège funèbre. A l'avant, les musiciens se mettent aussi en place.

On peut acheter un carré de terre pour le mort où on construira une petite maison pour lui... (soit dans un cimetière, soit dans son pays natal) ou bien encore on demande une incinération ce qui devient très populaire maintenant (moins cher et cimetières saturés)

Sur le chemin de retour les proches dispersent les carrés de faux or sur le chemin pour que le défunt puisse retrouver le chemin qui le mène chez lui...
Un culte est rendu le troisième jour, le quarante-neuvième jour et le centième jour après le décès... Au 49ème jour l'urne funéraire est soit gardée par la famille, traditionnellement c'est le fils aîné qui devra honorer son ancêtre... soit elle est confiée à une pagode, les moines prieront alors régulièrement pour le défunt.[/i
Ces jours-là il faut brûler continuellement des bâtons d'encens, inviter un maître de culte pour que l'âme atteigne le salut...
Mais aujourd'hui et c'est nouveau, il y a des familles qui confient tout aux pompes funèbres (qui s'occupent du mort de A à Z), ou (même au sein des hôpitaux). Dès que le décès est déclaré on téléphone directement aux pompes funèbres et la famille paye une somme de 35 à 50 millions de VND. Mais dans tous les cas, la famille doit préparer un autel, de l'argent et du riz pour mettre dans la bouche du mort (car le mort doit traverser la rivière pour passer dans l'au-delà, les sous pour payer la barque et du riz pour manger au cours du chemin).
La maison des funérailles achète le cercueil, du thé, des garnitures pour le cercueil afin de sécher le mort (pour raison d'hygiène...) et quand les enfants et les proches sont au complet (car souvent ils viennent de loin, ou de l'étranger), on peut enfin célébrer la cérémonie du port du deuil et fixer le jour de l'enterrement.
Le cercueil est descendu dans une fosse. La famille portera des offrandes trois jours après l'enterrement.
La famille cesse d'apporter du riz le 49e jour après les funérailles selon le rite du "trung thật".
Cent jours après, c'est la cérémonie de la fin des pleurs.
L'année suivante, la famille organise une cérémonie pour commémorer la mort de l'être cher. La fin du deuil a lieu deux ans plus tard.
(Aujourd'hui, les funérailles ont tendance à évoluer en se simplifiant. Le corps est recouvert d'un linceul avant d'être couché dans le cercueil. Ensuite ont lieu le cortège funèbre, l'ensevelissement du cercueil et les visites. Les membres de la famille portent le turban blanc ou la bande funéraire noire autour du bras en signe de deuil).
Tous ces rites d'accompagnement sont décisifs pour le bon repos du défunt comme pour l'avenir des vivants.
- Le défunt est d'abord lavé, habillé et parfumé.
- On lui met des vêtements neufs (2 en général) mais on garde les vieux que l'on cale autour du mort dans le cercueil.
- On lui met un peu d'argent dan les mains puis on met ses bas et ses gants (pour en faciliter l'exhumation)
- On lui introduit un peu de riz (9 grains pour les femmes et 7 pour les hommes) et trois pièces de monnaie ou un peu d'or dans la bouche à l'aide de baguettes ;
- Puis, dans un petit sac, une poignée de sel, une poignée de riz au poignet du mort pour que le mort ait de quoi manger et de quoi chasser les démons en l'enfer.
- Le corps repose souvent à terre sur une natte parce que selon le dicton, "celui qui est né du sol y retourne".
- Le mort est ensuite enveloppé d'un linceul de toile blanche couché dans le cercueil.
- Le jour et l'heure des obsèques sont choisis soigneusement. Des bannières et des couronnes de fleurs
accompagneront le cortège funèbre. Ceux qui assisteront aux obsèques suivront le cercueil en jetant de petits papiers dorés sur la route.
- Ensuite la famille consulte un "spécialiste" qui s'occupe des cérémonies des funérailles pour savoir quand sera le moment favorable pour mettre le défunt dans le cercueil, le moment pour l'enterrement, la date de l'enterrement.
- Au moment de mettre le mort dans le cercueil, les proches nés sous le même signe que celui-ci ou "contre" le signe du mort ne doivent pas être présent car le mort peut les faire mourir avec lui.
- Puis on prépare l'autel mais on ne met pas encore le portrait du mort, on le mettra quand le cercueil sera fermé, puis on met un bol d'encens, un bol de riz avec un œuf dur, une baguette hérissée, des fruits, des papiers votifs, des turbans de deuil pour donner après la cérémonie du port du deuil, aux proches (ici dans le Sud on les brûle lors de la crémation).

Une longue veillée du défunt est alors organisée sans interruption jusqu'au jour de l'inhumation ou de l'incinération. Durant toute la durée de la cérémonie funèbre, la famille du défunt porte les vêtements du deuil ; les fils et les filles portent des turbans et des tuniques de gaze blanche ou un chapeau fait de feuilles de bananiers séchées.
Puis la famille doit encore acheter des fruits, des papiers votifs, de la fausse monnaie pour le culte du génie de la terre ßu où a lieu l'enterrement. La veille de l'enterrement, les amis proches se rassemblent pour un dernier hommage, des artistes se produisent parfois comme sur les photos ci-dessous.

A la levée du corps, l'aîné(e) des petits enfants du mort, porte le portrait de son ancêtre et se positionne en tête du cortège funèbre. A l'avant, les musiciens se mettent aussi en place.

On peut acheter un carré de terre pour le mort où on construira une petite maison pour lui... (soit dans un cimetière, soit dans son pays natal) ou bien encore on demande une incinération ce qui devient très populaire maintenant (moins cher et cimetières saturés)

Sur le chemin de retour les proches dispersent les carrés de faux or sur le chemin pour que le défunt puisse retrouver le chemin qui le mène chez lui...
Un culte est rendu le troisième jour, le quarante-neuvième jour et le centième jour après le décès... Au 49ème jour l'urne funéraire est soit gardée par la famille, traditionnellement c'est le fils aîné qui devra honorer son ancêtre... soit elle est confiée à une pagode, les moines prieront alors régulièrement pour le défunt.[/i
Ces jours-là il faut brûler continuellement des bâtons d'encens, inviter un maître de culte pour que l'âme atteigne le salut...
Mais aujourd'hui et c'est nouveau, il y a des familles qui confient tout aux pompes funèbres (qui s'occupent du mort de A à Z), ou (même au sein des hôpitaux). Dès que le décès est déclaré on téléphone directement aux pompes funèbres et la famille paye une somme de 35 à 50 millions de VND. Mais dans tous les cas, la famille doit préparer un autel, de l'argent et du riz pour mettre dans la bouche du mort (car le mort doit traverser la rivière pour passer dans l'au-delà, les sous pour payer la barque et du riz pour manger au cours du chemin).
La maison des funérailles achète le cercueil, du thé, des garnitures pour le cercueil afin de sécher le mort (pour raison d'hygiène...) et quand les enfants et les proches sont au complet (car souvent ils viennent de loin, ou de l'étranger), on peut enfin célébrer la cérémonie du port du deuil et fixer le jour de l'enterrement.
Le cercueil est descendu dans une fosse. La famille portera des offrandes trois jours après l'enterrement.
La famille cesse d'apporter du riz le 49e jour après les funérailles selon le rite du "trung thật".
Cent jours après, c'est la cérémonie de la fin des pleurs.
L'année suivante, la famille organise une cérémonie pour commémorer la mort de l'être cher. La fin du deuil a lieu deux ans plus tard.
(Aujourd'hui, les funérailles ont tendance à évoluer en se simplifiant. Le corps est recouvert d'un linceul avant d'être couché dans le cercueil. Ensuite ont lieu le cortège funèbre, l'ensevelissement du cercueil et les visites. Les membres de la famille portent le turban blanc ou la bande funéraire noire autour du bras en signe de deuil).
Tous ces rites d'accompagnement sont décisifs pour le bon repos du défunt comme pour l'avenir des vivants.
UN ÉLÉMENT DE LA COHÉSION FAMILIALE
En vénérant leurs ancêtres, les membres de la famille expriment leur respect, leur attachement et leur reconnaissance. Ils perpétuent ainsi l'attitude qu'ils ont toujours adoptée du vivant de leurs parents. Le lien d'affection et de solidarité qui unit les générations vivantes d'une famille repose sur la piété filiale, tandis que celui qui unit les vivants et leurs ascendants morts repose sur la pratique du culte des ancêtres ; ces deux aspects ont donc un même fondement moral et expriment un même sentiment.
Le culte des ancêtres et la piété filiale sont des valeurs fondamentales de la culture vietnamienne, ce culte perpétue le lien de respect des plus jeunes vis-à vis de leurs aînés, assurant ainsi la continuité de la famille et du sentiment de piété filiale.
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